Les Auxiliaires de Vie Scolaire

La publication de la circulaire du 3 mai 2017, sur les Accompagnants de Enfants en Situation de Handicap (AESH)  nous amène à clarifier la fonction d’Auxiliaire de Vie Scolaire.

Il convient de distinguer le type de mission (AVSM, AVSI, AVS-CO) et le support de poste (CUI, AESH ).

L’Auxiliaire de Vie Scolaire pour l’aide Mutualisée (AVSM) vise à un accompagnement non soutenu et non continu. Il a plutôt pour objectif de développer l’autonomie de l’enfant. La quotité horaire d’accompagnement sera discutée au sein de l’Equipe Educative en fonction des besoins de l’enfant.

L’Auxiliaire de Vie Scolaire Individuel (AVSI) vise à un accompagnement individuel et soutenu. Il accompagne l’enfant sur une quotité horaire définie par la MDPH. Cette aide vise davantage à compenser un manque d’autonomie.

L’Auxiliaire de Vie Collectif (AVS-CO) intervient dans des dispositifs collectifs (ULIS). Son aide est discontinue lors de temps de regroupement ou pour soutenir l’inclusion dans les classes de référence.

Les AVSM et AVSI sont accordés sur décision de la MDPH. Les AVS-CO sont implantés sur décision de l’Education Nationale.

Ils peuvent intervenir en dehors du temps scolaire si la MDPH le précise. A défaut il peuvent éventuellement être autorisés à effectuer un cumul d’activité et être embauchés par les municipalités pour assurer une surveillance de cantine par exemple.

Les CUI sont des contrats de droits privé. Les AESH sont des contrats de droit public ( Assistants d’Education ou CDI)

La nouvelle circulaire  stipule que les CUI ne peuvent pas accompagner les enfants lors de stages ou de classes de découverte.

Bien qu’ayant vocation à intervenir de façon discontinue, les AVSM peuvent être présents à temps plein dans une école.

Les postes d’AVSM doivent être confiés en priorité aux AESH.

Les principales fonctions des Auxiliaires de Vie Scolaire:

  • Accompagnement dans les actes de la vie quotidienne (gestes techniques ne nécessitant pas de qualification médicale, garantir le confort et la sécurité de l’enfant)
  • Socialisation: Favoriser l’intégration et les interactions de l’élève dans le cadre scolaire. Aider l’élève  à gérer ses émotions et la frustration, à respecter le cadre scolaire et les contraintes.
  • Faciliter l’accès aux apprentissages et améliorer la capacité à y accéder (reformulation des consignes, étayage de la pensée pour transférer des compétences)
  • Fonction de communication: l’AESH recueille et partage avec ses partenaire les informations prises en situation scolaire.

 

Les Difficultés rencontrées:

  • Le manque de moyens ( en janvier dernier , il manquait plus de 1000 AVS dans notre département…)
  • Le manque de formation et de suivi des AVS. Il est difficile de trouver des CUI avec un niveau de formation adéquat pour accompagner un projet de formation au Lycée.
  • La lourdeur administrative pour affecter ou déplacer un AVS
  • Les pression de certaines écoles sur les parents pour refuser la scolarisation sans AVS (alors que ça n’est pas légal).

 

Les pièges possibles:

  • Amener l’enfant à « vivre seul sur son île avec son AVS » et en décalage complet avec ce qui se passe en classe
  • L’AVS fait écran dans la relation à l’autre
  • Risque de rendre l’enfant plus dépendant dans la durée
  • L’AVS remplace les adaptations pédagogiques qui ne se mettent pas en place

 

Circulaire du 03 05 2017 sur les AESH

 

 

 

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